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Dans les autres communes

Chasse : Et si l’on nous faisait un peu confiance !

Après avoir dressé un bilan satisfaisant de la journée festive du 31 juillet au cours de laquelle les chasseurs ont accueilli quelques 300 convives pour déguster le sanglier à la broche,

Jean-Pierre Pont, l’heureux président de cette société de chasse d’Arbigny a évoqué les perspectives de la prochaine saison.

« On avait grand espoir pour les lièvres. C’était prometteur, avec le début d’année assez sec, mais tout a changé. Pour autant on ne peut préjuger. On ne peut pas dire ce qui va se passer ».

A partir de septembre les sociétaires et actionnaires de la société locale auront 4 jours de chasse pour le lièvre, de l’ouverture, jusqu’au 1er novembre. Pour les autres petits gibiers, la fermeture a lieu au début du mois décembre, à l’exception de la chasse au canard qui s’arrêtera fin janvier.

« Il en va de même pour les battues aux sangliers que l’on organise avec nos amis de Sermoyer et de Vescours. Mêmes dates pour le chevreuil mais là uniquement sur notre territoire. Nous limitons nos prises dans le temps. Nous ne nous amusons pas à faire des cartons, d’autant que nous n'avons que treize bagues cette année ».

Cette histoire de bagues chagrine singuliè-rement les chasseurs d’Arbigny, mais aussi ceux d’autres communes.

« Ces dernières années, reprend Jean-Pierre Pont, nous devrions en avoir davantage. Je me bats là-dessus. Nous faisons des comptages. nous arrivons à un nombre impressionnant de chevreuils. Nous faisons des demandes de bagues en conséquence, mais elles ne nous sont pas attribuées. On a à faire à des organismes qui ne connaissent pas le terrain, qui ne le pénètrent jamais. Et je pense que la parole des chasseurs devrait davantage être prise en compte. Nous connaissons notre territoire, nous savons où le gibier passe et où il va, Nous avons des comptages représentatifs de la population de gros gibiers et c’est regrettable que ces organismes n’en tiennent pas compte.

On est proche d’une situation qui s’est produite il y a une quinzaine d’années avec une prolifération dangereuse pour l’espèce. Cette année-là, ils ont fini par nous donner 27 bagues, vous vous rendez-compte ? Mais c’était trop tard ! Tous les chevreuils ont péri. On a trouvé des cadavres en pagaille ».

Selon le président et ses amis chasseurs, le problème des petites chasses, vient du fait que les spécialistes n’écoutent pas les gens de terrain.

« Ils ont du mal à admettre qu’à notre niveau nous soyons de vrais gestionnaires de nos forêts. Nous discutons avec les sociétés de chasse voisines car nous avons une continuité de territoires, des forêts communes, et nous savons bien où nous en sommes. C’est notre intérêt de gérer intelligemment la faune sur notre secteur. Des unités de gestion ont été créées dans l’Ain, on s’y rend, on nous écoute, on ne nous entend pas. On ne nous considère pas. Ce n’est pas normal ».

A la question de savoir si cette attitude de défiance n’est pas liée à un passé où le comportement des chasseurs était loin d’être irréprochable Jean-Pierre Pont s’insurge :

« Ce temps-là est révolu. « les viandards » tels qu’on en a connu, ça n’existe plus dans nos sociétés. On a un règlement et on demande à chacun de s’y plier. Nous savons nous limiter et n’attendons pas les directives fédérales. Lorsque nous constatons une diminution anormale de certaines espèces, nous savons prendre la décision comme de limiter les prises, voire les interdire pendant un certain temps tout en recherchant des indices qui nous feraient connaitre la cause de cette diminution. Celui qui ne respecte pas les décisions est suspendu ou exclu. La chasse est avant tout un loisir, on n’est pas là pour détruire, on est là pour gérer et maintenir des équilibres sur nos territoires et cela les organismes d’Etat ont du mal à le reconnaitre ».

« Ce ne sont pas des gens de terrain, confiera un sociétaire. Par ailleurs on connait leurs méthodes de comptage. Ils font cela comme dans la forêt de Fontainebleau, dans les grandes chasses où les fourrés sont entretenus. Chez nous ce n’est pas ça, les fourrés sont des fouillis. Il faut les pénétrer pour en connaitre les occupants ».


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