Hommage à la mémoire d'Henri Grillon
La disparition d’Henri Grillon n’affecte pas seulement ces générations d’anciens combattants dont il fut l’un des gardiens de mémoire mais aussi celles qui, participant à leur suite aux réceptions et cérémonies officielles, ont toujours reconnu la haute silhouette d’Henri, homme de conviction, intègre, respectueux et défendeur des valeurs humaines et sociales, dressée comme un phare marquant la direction à suivre.
Henri Grillon qui présida pendant plus d’une décennie au destinées du club de l’amitié, jusqu’à la fusion de celui-ci au sein d’une autre association, anima pendant une décade également et toujours dans un souci d’excellence, l’Union des anciens combattants organisme auquel il insuffla une certaine grandeur, dont pouvait témoigner la foule assistant chaque année aux réceptions et cérémonies commémoratives.
Né le 3 mars 1929 à Bourogne (Territoire de Belfort) au sein d’une famille de 4 enfants Henri Grillon suivra une formation d’ajusteur. Garçon déterminé, il s’engagera ensuite par devancement d’appel afin d’entrer à l’école de l’armée de l’air à Rochefort laquelle formait des sous-officiers ayant acquis des compétences techniques. Ecole qu’il intégrera en 1949 après une première formation militaire. Engagé définitivement il obtient en 1951 le brevet supérieur de mécanicien armurier avec le grade de sergent. La suite de sa carrière axée su la compétence et le mérite, sera jalonnée de prises de grades jusqu’à celui de capitaine.
L'`Indochine pour cadeau de mariage
D’abord muté en Allemagne à la 4ème Escadre de Chasse, il est désigné pour rejoindre l’Indochine dès le 12 mai 1952. Henri Grillon qui, à Rochefort, avait rencontré Jean Larue, profitera d’un court délai pour épouser la soeur de son ami, Ginette Larue le 5 mars 1952. Juste le temps de se dire Au-revoir...
Posté à Tourane en Indochine Il va, pendant deux années, travailler sur les pistes d’envol à l’armement des avions et à leur contrôle technique au retour de mission. Puis il effectuera des missions à Séno, alors importante base française au Laos, et à Hanoï.
Le travail sur les pistes s’effectue dans un danger permanent sous les tirs de mortier de l’ennemi. Henri, pour sa part, échappera au pire mais y perdra de nombreux compagnons
L'Algérie ensuite
Après Dien Bien Phu il est rapatrié en France, pour servir dan la 4me Escadre de Chasse, puis il est muté en Algérie à Guelma, en 1957. Touché par un tir de mitrailleuse il est rapatrié en Allemagne, puis il rejoint l’Escadre de Luxeuil. Il est adjudant chef. Il réussit l’examen de franchissement de grade et est nommé lieutenant. Il devient le chef des ateliers armement à l’entrepôt de la base aérienne de Limoges-Romanet, de 1968 à 1975. Elevé au grade de capitaine Il y prend les fonctions de chef du dépôt de munitions, à Crépey, important dépôt qui assure le soutien en munitions de plusieurs bases aériennes de la région. Il met un terme à sa carrière en Mars 1977.
Avec Ginette son épouse, il choisiront Saint-Bénigne comme lieu de vie, à proximité de la famille de Ginette. Parents de deux filles Jocelyne et Martine ils auront plaisir à y recevoir leurs enfants puis leur petits enfants tout étant investis dans le monde asssociatif.
Après le décès de Ginette, son épouse, Henri Grillon s’est retiré à la Marpa de Pont de Vaux où il retrouva le goût de vivre avec ses passions pour les cartes et le chant.
IL était titulaire de nombreuses décorations :
La Médaille Militaire depuis 1966, La Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec Etoile de Bronze, la Croix du Combattant, le Titre de Reconnaissance de la Nation, la Médaille Coloniale avec agrafe « Extrême Orient », la Médaille Commémorative d’Indochine, la Médaille Commémorative de la guerre d’Algérie.