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Biodiversité : Et si l’on faisait revenir les abeilles ?

Il n’y a pas si longtemps, il fallait faire attention aux abeilles en passant sous un arbre fruitier en fleurs, en approchant une planche de fraisiers fleuris, sous l’ombre des acacias ou encore dans les champs lorsque murissait la fenaison.

Et puis, plus rien...

Pendant un peu plus de deux semaines, le bourdonnement des abeilles s'est fait à nouveau entendre, quelque part, dans les bois de Vernaye. Les amies des hommes s’activaient à recueillir le pollen des fleurs d’acacias. Fabien Schots, exploitant avec Laurence, son épouse, du rucher de Macameli (Vallée de l’Azergue) y avait en effet installé une quarantaine de ruches.

Accompagné d’un jeune ingénieur agronome, venu de Madagascar pour se former aux métiers de l’apiculture afin de relancer, dans son pays, cette activité abandonnée après un embargo sur le miel malgache, Fabien Schots surveillait régulièrement l’activité de ses butineuses.

Quarante ruches pour un miel d’or

« Nous exploitons entre 4 et 500 ruches, en GAEC, avec mon épouse Laurence, principalement autour de l’Azergue. Nous faisons une dizaine de variétés de miel différentes dont l’acacia. Ces arbres ont gelé dans notre secteur, aussi ai-je déplacé une quarantaine de ruches dans votre région. J’ai l’habitude de m’installer à une dizaine de km d’ici et j’arrive à Saint-Bénigne en fin de floraison, mais le site est propre et bien fourni, j’espère y compléter ma récolte. J’ai toujours besoin de nouveaux emplacements car les territoires changent deviennent moins producteurs. J’avais repéré sur géoportail une importante couverture boisée à partir de saint-Bénigne. La mairie m’a autorisé à m’installer ici et j’en suis d’autant plus heureux que j’ai découvert que la commune était engagée dans une démarche sur la protection de la biodiversité. C’est pour nous, apiculteurs, une excellente chose et un bel atout. Mais cette année n’a pas été très bonne pour l’acacias ».

Le rucher de Macamelli déplace également quelques ruches dans le Forez (Loire) pour le miel de bruyère, dans l’Isère pour le miel de châtaignier, dans la Drôme pour le miel de lavande, le haut beaujolais pour le miel de ronces et jusque dans le sud des Cévennes (Nïmes) en hiver.

Les techniques transposées à Madagascar

Pour la deuxième fois le rucher de Macamelli accueille un jeune malgache pour le former à l’apiculture. Pahïna Rasamantantsoa, réside au coeur de l’île à 170 km de la capitale.

« j’ai achevé mes études d’ingénieur agronome en 2012 et je travaille avec une ONG qui aimerait remettre en route l’activité apicole en Madagascar. Avant l’embargo, notre pays exportait annuellement jusqu’à 30 000 tonnes de miel. Celui-ci a été levé depuis 5 ans aussi veut-on relancer cette économie. Nous avons tout à y gagner car nous avons d’énormes potentialités au niveau de la nature, nous avons aussi des espèces locales qui donnent bien du miel, mais il nous manque la technicité. C’est pour cela que je suis ici. Pour acquérir, pour apprendre afin de renforcer nos capacités dans notre pays. Nous avons déjà des ruches que nous exploitons et développons à notre façon, mais dès mon retour dans trois mois, je vais mettre en application les acquis de ce séjour pour rénover ce que nous avons mis en route ».

Une seule souche mais des croisements
Fabien Shots, pour sa part, n’élève qu’une seule espèce d’abeille, la Buckfast.
« Nous faisons nos propres sélections à partir de cette souche. Par croisement de nos meilleures ruches avec celles d’autres collègues apiculteurs ».
A la question sur la mortalité des abeilles, liée à l’activité agricole, Fabien Schots répond très prudemment qu’il n’a pas les outils pour mesurer cet impact environnemental.
« Je pense que, depuis une trentaine d’années, il y a une vraie prise de conscience des impacts environnementaux. Mais c’est très inégal. Dans certaines communes, comme à St-Bénigne, on prend des dispositions, dans d’autres communes pas du tout. De même que des jeunes agriculteurs, plus sensibilisés à cet aspect de la vie ont modifié des comportements, mais d’autres pas du tout. Nous, on transhume et on évite, dans la mesure du possible, les zones de culture maraîchère ou d’agriculture intensive. Pour l’acacias ça va, on est dans les bois. En fait, ces comportements sont très ciblés. Des secteurs sont en avance sur ce plan là, on voit le développement du bio ou de méthodes s’en approchant, d’autres restent très conservateurs. Et nous, on n’a pas toujours le choix ».
Les saintbénignois auront l’occasion de rencontrer Fabien Schots dans le cadre d’une causerie ou conférence sur le monde de l’apiculture.

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