Libellules : Trente espèces recensées sur la commune
Pour la réalisation de l’Atlas de la biodiversité, Stéphane Gardien chargé de mission à la Frapna a fait tous les inventaires sur la commune. Concernant les libellules qui ont fait l’objet de rencontres récentes, il a recensé 29 espèces.
« La plupart de ces espèces sont assez communes mais on a également recensé des espèces patrimoniales. Notamment le Gomphe à pattes jaunes et l’agrion de mercure dont les bandes antéhumérales sont bleues. Ce sont deux espèces protégées par la loi, aussi bien en France qu’en Europe
On a fait les inventaires effectivement l’année passée essentiellement sur saint-Bénigne on ne recommencera pas cette année mais on peut penser que tout n’a pas été trouvé et que l’on a plus vraisemblablement quelques 32 à 33 espèces.
Qu’est-ce qui caractérise notre territoire ?
« Si l’on regarde les papillons on n’a pas d’espèces particulières ou rares, par contre on a des amphibiens, notamment un petit crapaud patrimonial, protégé, que l’on nomme le « sonneur à ventre jaune ». Il vit dans les mêmes zones que nos libellules protégées. Mais c’est surtout la flore, qui, à St-Bénigne, est magnifique ainsi que son paysage bocager.
Mais l’un des gros enjeux du patrimoine de cette commune, ça va être aussi les oiseaux toute l’avifaune en somme. Courlys, râle des genets, barges, plusieurs espèces de hérons, sont bien présentes dans le val de Saône, mais aussi des cigognes devenues sédentaires et dont on pense qu’elles se reproduisent probablement sur place. C’est là un oiseau qui est en train de s’installer dans cette région.
La disparition des haies à Pont-de-Vaux ?
A l’entrée de la prairie pontévalloise des haies abritant des ruisseaux, riches de toute une faune, ont été rasées. On peut s’attendre à ce que les ruisseaux pourtant d'une belle largeur, soient bouchés bientôt par l'agriculteur qui, exploitant le secteur, a fait disparaître un important bocage en quelques semaines.
L’occasion d’évoquer le sujet :
« Les haies sont un élément structurant du paysage ou de l’agro-système. Elles servaient autrefois à séparer les propriétés. Elles font partie à la fois du patrimoine naturel et du patrimoine historique et culturel du territoire. Ces haies évidemment servent à la fois de refuge pour les oiseaux qui y nichent et toute la petite faune qui, grâce à elles passe d’un territoire à l’autre. Il faut savoir que la faune, dans son cycle de vie a absolument besoins de se déplacer d’un endroit à l’autre, à l’abri, pour se nourrir, se reproduire. Ces haies sont leurs chemins. Les détruire c’est carrément se couper l’herbe sous le pied.
On ne peut que déplorer car, si les communes propriétaires des terrains ne se décident pas à prendre le taureau par les cornes, comme la loi le leur permet, en classant ces haies par exemple au titre de leur patrimoine local... on peut s’attendre à tout.
