Les élus ont adopté un plan de désherbage communal
C’est un document d’une cinquantaine de pages élaboré par une technicienne déléguée par le Centre de Formation et de Promotion Horticole d’Ecully (CFPH).
Ce plan a consisté, dans un premier temps, à faire l’inventaire des pratiques de l’équipe chargée de l’entretien des territoires de la commune, à dresser la liste des produits utilisés par ce service et la confronter à la nouvelle réglementation. Il s’est agit aussi de réaliser une cartographie des zones sur lesquelles ces traitements étaient utilisés ainsi que celles sur lesquelles d’autres moyens étaient mis en œuvre.
Des Solutions alternatives
Le CFPH a ensuite proposé des solutions alternatives. Cela va, selon les lieux, leur configuration, la nature des sols et de la végétation existante de l’utilisation de nouveaux matériels de lutte contre les plantes indésirables ou plus adaptés à la situation, aux conseils sur l’implantation de certaines essences végétales dont l’installation contrarie naturellement le foisonnement des herbes non désirées.
« Cette opération, 4 500 euros, ne coûte rien à la commune, explique la maire. Elle est entièrement financée par le syndicat bassin versant de la Reyssouze et par l’Agence de l’Eau qui ont délégué au CFPH cette responsabilité. Nous faisons partie des 5 communes du département qui se sont engagées en 2014 dans une démarche volontaire pour un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC). L’opération a été lancée par l’Etat en 2010 à l’occasion de l’Année internationale de la Biodiversité. Cette démarche avait pour objectif d’aider les communes volontaires à connaître, protéger et valoriser leur biodiversité. C’est dans ce cadre là que cet inventaire a été entièrement pris charge par ces organismes ».
Subventions jusqu'à 80 pour cent
Les communes qui mettent en œuvre un tel plan de désherbage communal, peuvent bénéficier de subvention allant jusqu’à 80 % de leurs investissements en matériel alternatif.
« Avec notre responsable d’entretien et quelques élus nous avons visité une exposition sur ces matériels alternatifs et, tenant compte des conseils du CFPH concernant les matériels les plus adaptés à notre situation, nous en avons d’ores et déjà ciblé quelques-uns. Un budget va être défini pour ces achats qui, je le rappelle sont subventionnés à 80 % ».
« Mais pour ce qui nous concerne nous avions déjà anticipé en changeant nos habitudes. Nous avions supprimé les insecticides, les fongicides, ne restaient que les herbicides dont nous avions diminué l’usage de moitié en utilisant davantage les débroussailleuse sur les têtes de pont autour des poteaux d’incendie, en laissant pousser l’herbe un peu plus longtemps sur certains chemins, ce qui favorise le développement ou le maintien de la biodiersité, etc ».