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Chasseurs, mais observateurs vigilants de la faune sauvage

Depuis le 25 septembre les chasseurs locaux courent derrière le petit gibier. Deux semaines plus tôt le groupe que préside Jean-François Foray avait ouvert sa saison en organisant une première battue au chevreuil.

37 chasseurs sont réunis dans cette petite société dont le territoire de chasse s’est réduit au fil des années devant la poussée de l’urbanisme. Le grand gibier ne s’attarde guère sur la commune dont les immenses prairies sont recouvertes, souvent à la belle saison, par les crues de la Saône et le petit gibier est de moins en moins abondant.

Jean-François Foray dans quelles dispositions s’est déroulée cette ouverture.

« Nous avons débuté, le 11 septembre, par une battue au chevreuil, et le 25 par l’ouverture au lièvre. Les prélèvements de cette saison 2016/2017 seront très proches de ceux de l’année passée. Le plan de chasse chevreuil est identique, soit 5 adultes et 2 jeunes. Nous devrions le réaliser. Quant au sanglier c’est une autre histoire. Quelques-uns passent sur notre territoire et séjournent parfois ici ou là, mais ils semblent vouloir échapper à notre vigilance. Nous espérons toujours en prélever un ou deux d’ici la fin Janvier. L’an passé nous en avons tué deux de 123 et e 50 kilos après 3 ans de disette. Comme chaque année nous organiserons des battues au renard dès le mois de Janvier ».

On parle de grippe aviaire ?

« Oui. Il faut savoir que les chasseurs sont aussi des acteurs de la surveillance sanitaire de la faune sauvage, et nous sommes concernés par les risques de retour de la grippe aviaire. Les fédérations nationale et départementale nous ont alertés suite à des cas signalés au nord et au centre de l’Europe et proches de nos frontières. Le site internet de la fédération des chasseurs de l’Ain (fdcain.com), permet de consulter les directives nationales et préfectorales à ce sujet. Notre secteur, avec la Saône, est placé sur un couloir de migration important, et les chasseurs de gibier d’eau devront se montrer vigilants ».

Comment agissez-vous ?

« Nous observons, nous alertons. Aujourd’hui il y a beaucoup de virus mutants qui peuvent un jour menacer la santé humaine, comme on le craint pour la grippe aviaire. Dans les réunions de secteurs nous abordons ces sujets. Plus généralement des cas de tularémie (transmissible à l'homme), de coccidiose, voire des traces de VHD2, maladie qui passe aujourd’hui du lapin au lièvre, nous sont signalés. Pour illustrer notre action, je vous cite un exemple : le chien de l’un de nos sociétaires a ramené un lièvre qui ne lui paraissait pas être en état. Avec des gants de protection j’ai récupéré ce lièvre l’ai ensaché et nous l’avons remis au service vétérinaire qui l’a analysé. Ce n’était pas très grave, il n’y avait pas de risque de contamination, mais nous devons toujours être vigilants ».


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