Quand un producteur ouvre ses portes
Les jardins de Jimmy et Loïc, c’est l’entreprise créée il y a 6 ans par Jimmy Dothal, bac pro en production végétales, sur les terres familiales des Raviers. Rejoint en EARL pas son frère Loïc, puis Gilly, tout dernièrement il exploite un domaine qui leur permet d’alimenter 6 marchés par semaine.
La caractéristique des trois frères et d’être tous trois des sportifs d’un très bon niveau, que les efforts ne rebutent pas. C’est un trait reconnu par tous : ce sont des bosseurs.
Du coup l’affaire a pris de l’ampleur, mais encore, parfaitement à l’aise dans le domaine de la communication, les trois frangins n’hésitent pas à ouvrir les portes de leur exploitation et à inviter un large public à sa découverte avec musique et dégustation...
Quel est le but de cette journée ?
« Nous voulons faire connaître notre production et surtout de montrer aux gens que nous sommes de vrais producteurs. Nous vendons sur les marchés ce que nous produisons chez nous. Nos clients peuvent profiter de cette journée pour le vérifier en découvrant nos installations et voir sur pieds les produits qu’ils acquièrent sur les marchés. C’est aussi une façon de créer un lien de confiance avec le public »
Fournissez-vous d’autres détaillants ?
« Toute notre production est destinée aux cinq marchés hebdomadaires que nous tenons à Pont-de-Vaux, Bourg-en-Bresse (2 fois par semaine), Mâcon et Châtillon-sur-Chalaronne. Nous avons des cultures sous serre que le public visite aujourd’hui, notamment les aubergines, tomates légumes fruits, etc, qui sont faites pour nos marchés, puis des cultures en plein champ également pour les marchés mais dont une partie, particulièrement en salade et radis, pommes de terre, etc, pour un client de Haute-Savoie qui possède des magasins en indépendant et fait une dizaine de marchés par semaine ».
Quelle surface exploitez-vous ?
« Nous avons 2800 m2 de serres, toutes regroupées sur le domaine des Raviers et un peu plus de 4 hectares irrigables en plein champ et quelques parcelles non irrigables sur lesquelles nous faisons les melons, les potimarrons... Plus de 95 pour cent des produits de nos bancs sont produits chez nous. Mais il y a des périodes de l’année, l’hiver en particulier, où il est très difficile de tout avoir ».
En cette année de météo particulière quelles difficultés rencontrez-vous ?
« C’est un sujet sensible pour tout le monde. L’excès d’eau et d’humidité en serre comme en plein champ nous ont posé certes des problèmes. L’année dernière, par exemple, qui fut une année sèche avec un climat sain, nous n’avons pratiquement pas eu à traiter et même pas du tout sur certaines cultures. Ce printemps nous avons aéré au maximum les serres pour éviter la propagation des maladies, il fallait être très attentif, enlever toutes les plantes suspectes, même chose pour le plein champ. Mais nous avons quand même dû intervenir. Quelquefois on arrache carrément et on refait. Nous faisons toujours le maximum pour limiter ces interventions et préserver la qualité des produits. Il faut savoir que l’on a 1600 pieds de tomates, on ne peut pas se permettre non plus de tout perdre. Tous les producteurs ont souffert de cela ».
Outre les 3 frères, « les Jardins de Jimmy et Loïc » emploient deux autres personnes à temps plein et font appel, en période, à des saisonniers.