Vingt ans de présidence et puis s’en va...
- Charles Mathey
- 21 févr. 2017
- 3 min de lecture
Noëlle Delorme était déjà là, il y a trente ans, à la naissance du Comité Inter-sociétés créé en 1987. Elle en occupa, dès les premiers jours, le poste de secrétaire. Puis elle succèda, dix ans plus tard à Michel Chagnard, à la présidence de l’association. A la dernière assemblée générale, après trente années d’investissement dans une kyrielle de travaux destinés à distraire la population au moment de la fête patronale, l’ex-infirmière a rendu son tablier, comme l’a fait Claude Delorme, son compagnon, alors responsable du matériel, notamment du transport et du montage des chapiteaux.
Trois jours de festivités...

Durant ces années, avec l’équipe qui l’entourait, Noëlle a œuvré au développement de l’association. Des tous premiers rassemblements autour d’une assiette anglaise, l’organisation de la fête est passée à deux jours, puis trois jours de festivités. Du vendredi soir, avec l’annonce festive faite en musique avec la clique cantonale, au dimanche avec le repas champêtre agrémenté de poulet rôti, en passant par des animations et le feu d’artifice du samedi soir, la commune vivait, ces dernières années, au rythme de cette liesse populaire.
Et Noëlle y mettait toute sa foi, consacrant des heures au téléphone, à la recherche de groupes de danse ou de musique pour les spectacles et animations diverses. En produisant à ses frais des courriers, des convocations, des invitations, usant du matériel personnel du couple, sans en jamais demander le retour. La fête allait de succès en succès. Le comité inter-société qui, sauf un fond de caisse nécessaire à son fonctionnement, redistribuait la totalité des bénéfices réalisés entre chaque société participante, avait fait l’acquisition d’un chapiteau. Utilisé pour la fête, il était loué au profit d’autres associations. Et tandis que son compagnon, à l’aide de son véhicule d’artisan, livrait le chapiteau et l’installait avec quelques amis, là où il était demandé, Noëlle Imaginait de nouvelles animations et confectionnait l’ensemble des costumes destinés à habiller les comédiens amateurs des spectacles surprises, toujours différents, qu’elle et les membres du comité proposaient chaque année. Spectacle qui amusait, ô combien, le public local à la vue de papys habillés en scouts, en nones, en nounous, en indiens, en danseuses de french cancan, etc, s’efforçant de jouer leur rôle avec sérieux.

Noëlle confectionnait les costumes des spectacles surprises.
Et la passion des fleurs
Parallèlement à cela Noëlle s’était impliquée dans le comité de fleurissement dès sa création il y a 28 ans et, comme tout un chacun, participait aux plantations, à l’arrosage et à l’entretien des massifs, avec davantage d’investissement au moment des saisons sèches. Elle allait jusqu’à reporter ses vacances pour assurer la survie des massifs pendant les grandes chaleurs. Passionnée par les fleurs, elle cultivait elle-même ses propres plans pour le fleurissement de sa maison et il lui arrivait fréquemment, comme le faisait aussi l’une de ses amies, de puiser dans ses propres décors, et sans contrepartie, les fleurs nécessaires au remplacement des plans épuisés des massifs publics.
Vers d’autres passions...
A tout cela Noëlle, jeune retraitée, vient de tourner le dos, précédée par son compagnon. Elle ne souhaite pas en donner les raisons, mais chacun, à Gorrevod, les connait.
« Je remercie les personnes, vraiment sincères, qui m’ont accompagnée pendant ces trente années » dit-elle simplement.
Il reste à ce couple super-actif et dévoué, à s’ouvrir vers d’autres occupations, d’autres passions, d’autres horizons. Et pourquoi pas... à l’extérieur de leur commune. Le champ est vaste pour des personnes riches d’idées nouvelles et riches de l’envie d’être utiles.